Société

En Serbie, Afghans, Syriens et nouveaux réfugiés aux portes de l’Union européenne

A Subotica et Krnjača (SER)

La Ser­bie est la nou­velle zone tam­pon de l’Union européenne. Elle fait face, depuis 2008 et son adop­tion d’une loi sur l’asile, à un afflux de migrants qui a jus­ti­fié des con­trôles accrus aux frontières.

Le pays piv­ot des Balka­ns n’est qu’une terre de pas­sage pour ces nou­veaux réfugiés, venus prin­ci­pale­ment d’Afrique et d’Asie. Ils fuient des pays en crise et en guerre : Afghanistan, Syrie, Pak­istan, Soma­lie, entre autres.

Le statut de rési­dent serbe les intéresse peu : ils visent l’Europe de l’Ouest, et le plus vite possible.

(Passez la souris sur la carte)

 

Pour ne pas ris­quer la prison une fois en Ser­bie, les réfugiés n’ont d’autres choix que de deman­der l’asile. En deux ans, le nom­bre de requêtes a été mul­ti­plié par dix. Une route pleine d’embûches les attend, entre pas­sages en cen­tres d’accueil et vie hos­tile dans les campe­ments clan­des­tins instal­lés dans les forêts, aus­si appelés jungles.

Nous avons retracé le par­cours-type d’un deman­deur sur dix-huit jours et ren­con­tré plusieurs réfugiés. Cliquez sur le doc­u­ment ci-dessous pour revivre ce par­cours, ses con­traintes et com­pren­dre le quo­ti­di­en de ces personnes.

La qua­si-total­ité des deman­deurs d’asile fuient les cen­tres d’accueil afin de rejoin­dre la Hon­grie, mem­bre de l’espace Schen­gen, qui institue la libre cir­cu­la­tion dans l’UE. Beau­coup visent l’Allemagne, l’Italie, la France ou la Scan­di­navie. Pour cela, le pas­sage par les jun­gles de Sub­ot­i­ca est presque tou­jours oblig­a­toire. Herbes hautes, cli­mat hos­tile, descentes de police et camps délabrés, décou­vrez en pho­tos et vidéos le dernier tra­jet en Ser­bie de ces nou­veaux réfugiés.

Reportage et réal­i­sa­tion : Mar­i­anne Murat & Marie-Lou Robert
Carte : Alber­to Campi

(Encadrement : CR, LG et SR)